Je suis qui je suis de Catherine Grive


 Je suis qui je suis de Catherine Grive 
sortie le 2 mars 2016, éditions du Rouergue (Doado)
9,20 €, 127 pages, ISBN: 978-2-8126-1058-5
Service de presse

Synopsis:

On me prend pour ce que je ne suis pas. Et je suis qui on n'imagine pas.


Qu'on soit fille ou garçon, on peut avoir un chagrin. Grave, pas grave, mais un chagrin.
Qu'on soit fille ou garçon, on voudrait pouvoir l'oublier.
Surtout quand c'est l'été et qu'on le passe à la maison.
Les copains sont partis, les parents sont là sans être là.
Alors, on vole le courrier des voisins pour se changer les idées. Et on rencontre une fille qui n'est pas son genre. Mais au fait, de quel genre est Raph' ?

Mon avis: 

Merci aux éditions du Rouergue pour cet envoi !

Le thème de ce roman, les enfants et adolescents qui ne se sentent pas à l'aise avec le sexe de leur naissance, est très intéressant, et il me semble qu'il peut être traité de nombreuses façons différentes. C'est pourquoi j'ai eu tout de suite envie de découvrir ce court roman, sur une jeune fille, Raph', au prénom unisexe et à la vie tourmentée.

C'est l'été, et notre personnage principal se prépare à s'embêter dans son appartement, alors que tous ses amis partent en vacances. Dans la moiteur de la saison, Raph' s'occupe comme elle peut: documentaires animaliers à la télé... Et vol de courrier dans les boîtes aux lettres de ses voisins. Leur courrier personnel, des lettres d'amour, de déchirure: savoir la vie secrète des autres habitants est devenue une habitude malsaine dont elle n'arrive plus à se défaire. 
Elle rencontre une jeune fille, avec qui elle va se lier d'amitié entre deux parties de tennis.
Entre ennui et découverte, Raph' s'interroge et teste les limites. Les limites de son genre de garçon manqué, les limites du jeu dangereux auquel elle s'adonne avec le courrier des voisins, et les limites des réponses que ses parents lui donnent concernant sa naissance.

Catherine Grive construit un univers aussi bien matériel que psychologique avec son style littéraire simple et grave à la fois. 
Elle définit une ambiance intrigante, qui laisse penser que quelque chose d'important se prépare, une ambiance proche de ce que l'on ressent l'été: la chaleur, l'ennui, la vie autour de nous, la réflexion et les actions parfois irréfléchies. 

Ce roman est rapide à lire et laisse le lecteur interrogatif, soucieux, mais aussi (et malheureusement) dubitatif. Il se passe beaucoup de choses dans la tête de Raph', beaucoup de pistes sont lancées, des bouts d'histoires, bien qu'au final, la sentence tombe, brutalement, arrivant trop facilement après tout ce qu'il s'est passé ! 
Le sujet principal n'a été qu'effleuré, de sorte que l'on finit ce roman dans une incompréhension qui m'a semblé stérile.

Une intrigue qui regorge de pistes à exploiter sur la question du genre, mais qui n'est pas assez approfondie à mon avis.
Une lecture décevante mais qui a tout de même le mérite d'interroger et d'intriguer !

Commentaires

  1. Ooh :/ Comme tu dis ce livre intrigue, mais si ce n'est pas assez approfondi c'est dommage.

    Je pense que je le lirais quand même !

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    Réponses
    1. Je te le conseille quand même, car c'est un roman intéressant ! :D

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