Ces rêves étranges qui traversent mes nuits de Stéphanie Leclerc
"La réalité finit par nous rattraper, la bulle par éclater, et le monde finit toujours par tout dévorer. Pourquoi nos enfants seraient-ils heureux? Pourquoi réussiraient-ils là où nous avons échoué? On ne peut même pas le leur reprocher. On ne vaut pas mieux."
p.160
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Ces rêves étranges qui traversent mes nuits de Stéphanie Leclerc
sortie en mars 2016, éditions L'école des Loisirs
250 pages, 15,80€, ISBN: 978-2-211-22812-1
Service de presse
Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?
Cette question, tout le monde se la pose à propos de Robin.
Il vient d'être exclu du collège. Sa mère ne veut plus s'occuper de lui. Son père, pris entre son travail à l'imprimerie et sa nouvelle histoire d'amour, n'a pas beaucoup de temps à lui consacrer. Robin doit attendre le mois de septembre maintenant pour envisager une formation. Et c'est loin, septembre. D'ici la prochaine rentrée, Robin doit trouver à s'occuper. Il va souvent au cinéma, trouve des petites combines pour se faire un peu d'argent de poche et pouvoir manger au Bosphore, le kebab du coin. C'est là qu'il remarque une fille mystérieuse, aux yeux verts, qui enflamme son imagination. Mais il est peut-être en train de se faire des films...
Mon avis:
Un grand merci aux éditions L'école des loisirs pour cet envoi !
Dans ma tête, ce roman est une histoire de printemps et de début d'été.
Ces saisons où la nature se réveille, où le ciel prend des couleurs pastels et où le soleil divulgue d'étranges lumières particulièrement euphorisantes. Où tout semble frais, grand, où l'espoir fait vibrer nos âmes.
Cet ouvrage m'a fait ressentir toute la puissance du cinéma à travers l'histoire de Robin, exclu de son collège, et qui passe ses journées, perdu, entre le kebab et le cinéma.
L'atmosphère si particulière de ce roman s'installe dès les premières pages, grâce au style délié et gracieux de l'auteure.
Robin n'est pas fait pour plaire, c'est même tout le contraire: il est antipathique au début, puis on devine un mélange de tendresse, de tristesse, de volonté aussi en lui. Une envie de l'aider, de le suivre, d'être son amie m'a prise et m'a accompagnée tout au long de cette lecture.
Voilà le genre de roman que j'aimerais relire, pour m'offrir des morceaux de ciel bleu, des bouts de salle noir, des étincelles de sourires et le pétillement des yeux de Robin et Turquoise, un des personnages qui va le sortir de sa torpeur.
Un livre comme un film, des phrases qui s'accrochent telles des nuages dans ma tête et les voix des personnages qui résonnent, leurs déplacements dans l'espace qui paraissent orchestrés et programmés.
Oui, Ces rêves étranges qui traversent mes nuits se décompose en scènes, en plans; les descriptions nous révèlent des ambiances et des décors; les personnages prennent vie sous nos yeux.
Merci, Stéphanie Leclerc, pour ces 250 pages de littérature-cinéma puissantes et troublantes.
J'espère avoir, par ma chronique, transmis un peu de la beauté ensoleillée et fraîche de ce coup de cœur littéraire.
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