Les séparées de Kéthévane Davrichewy

Auteur: Kéthévane Davrichewy
Edition:10/18
Mois et Année de parution: 2012
Nombre de pages:164
Prix:6,60
ISBN: 978-2-264-05928-4

Synopsis : 
 Depuis l’enfance, elle ont tout partagé : rêves, amours, avenir. Et puis soudain… Assise à un café, Alice tente de déchiffrer cette amitié vénéneuse. Plongée dans le coma, Cécile lui envoie des lettres imaginaires. Au fil du souvenir affleurent la joie et les failles –les secrets dont va se nourrir l’inévitable désamour. A qui la faute? Et la vie, après ? 
Dans ce roman à deux voix, Kéthévane Davrichewy tisse délicatement la trame des émotions et de la mémoire.

Mon avis :

Un petit livre qui m’avait fait envie à la librairie, que ce soit pour la couverture ou le résumé. Je me suis rendu compte que cela faisait longtemps que je n’avais pas acheté de livre au feeling, et c'est toujours un peu excitant de lire un livre sans a priori, sans attente particulière! Malheureusement, cette lecture est un peu décevante...
Certes,  ce roman se lit facilement, il est étoffé, mais il y a trop de clichés, de dialogues qui sonnent faux, et la narration est souvent compliquée à suivre

Alice et Cécile sont, depuis leur plus tendre enfance, inséparable. Leur relation est fusionnel, elles partent en vacances ensemble, partagent tout. Puis vient l’adolescence, l’âge adulte, et d’un coup, les problèmes de la vie les rattrapent, et les séparent.
D'un côté, Alice se remémore cette amitié qui n’a pas été de tout repos, tandis que Cécile, plongée dans le coma, lui envoie des lettres imaginaires, longues, mélancoliques, et pour le coup bien écrite.
Comme je le disais plus haut, la narration est compliqué à suivre, ce qui fait que j’ai mis du temps à différencier Alice de Cécile. Je ne peux donc pas vous les présenter avec leurs caractères respectifs, comme moi je l’ai ressenti, pour la bonne raison que je n’ai pas pu ressentir grand-chose, ne sachant pas qui était qui durant une bonne partie du livre !

Ce que j’ai préféré, ce sont les flash-back de leur adolescence, étant moi-même dans cette période. Leurs histoires d’ados et de famille m’ont fait pensé à « Rien ne s’oppose à la nuit » de Delphine de Vigan, entres les incestes, les relations malsaines, les divorces, le frère qui se drogue, etc (mais je ne compare en rien les deux romans, "Rien ne s'oppose à la nuit" est évidemment au-dessus de celui-ci).
Je trouve que c'est dans ces passages sur leur adolescence que la plume de l'auteur s'exprimait vraiment. Les émotions commençaient à passer, pour la simple raison qu'il y avait de la matière!
Alors que leurs problèmes d’adultes, qui sont en fait un mélange de problèmes d’avant et de nouvelles tensions entres Alice et Cécile ne m’ont que moyennement intéressé et sont traités de manières assez creuses. 
Même le coma de Cécile, qui aurait pu être un réel rebondissement, est laissé de côté,  à la faveur du d'une Alice qui passe ces journées au café à se ronger les ongles en pensant à sa vie d'avant, sans agir réellement. 

Je ne vais pas m'éterniser, j'avoue que je me suis lâchée pour cette chronique.
J'espère que vous n'aurez pas une impression trop néfaste de ce roman (cela faisait longtemps que je n'avais pas eu de choses "méchantes" à dire sur un livre, il fallait bien que ça sorte!)
 Je tiens à préciser que j'ai quand même été contente de lire ce livre, je ne vous le déconseille pas, mais n'en attendez pas trop quand même. :)



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